En attendant l'Aïd

Retour à Mayotte.
Nous sommes au milieu du mois du Ramadan. Nous connaissions le jeune pratiqué par les musulmans. Nous ne savions pas en revanche qu'ils rénovaient à cette occasion leur intérieur du sol au plafond.
Ainsi à l'image de nos voisines de la rue qui vernissent portes et volets ou peignent, la première compagnie sacrifie un dimanche à la plage pour orner la facade d'un magnifique "baux de provence".
La première couche est passée, il en reste une deuxième et les finitions...pour le W.E. prochain

Le meilleur pour la fin

Pour terminer cette petite évocation de nos vacances, je ne peux que dire haut et fort que notre entourage nous manque à Mayotte et que le vrai bonheur fut de renouer avec ceux que l'on aime.
Bien sûr, nous le savions en partant; pendant deux ans nous allions vivre en vase clos, sur cette île. Bien sûr, deux ans, c'est vite passé et il y a le téléphone et Internet pour se donner l'impression que l'on est toujours proches. Tout cela est vrai, mais c'est quand même extraordinaire quand on se retrouve.
Nous avons eu la chance de revoir de nombreuses personnes mais parmi celles-ci, une mention spéciale pour : TT la Toquée,qui nous a encore fait mourir de rire et qui s'en allée faire le tour du monde en camping-car avec toute sa petite famille et pour notre chère Gany qui a charmé ses arrières-petits-enfants avec ses nombreux récits.
Dans deux ans, nous recommencerons cette plongée dans l'amour et l'amitié.

Patrimoine

Mayotte est un endroit idéal pour partir à la rencontre de la faune et de la flore, de la nature en général. Mais le patrimoine architectural est très limité: quelques vestiges d'usines sucrières, une mosquée du VIII ème siècle sur Petite-Terre. On en a rapidement fait le tour.
Ce fut un plaisir de profiter de notre séjour en métropole pour renouer avec un espace dont le passé est chargé d'histoire. Quelques visites nous ont remémoré notament le Moyen-Age; les enfants étaient ravis de découvrir ces chateaux qui peuplent une bonne partie de nos campagnes.
Il paraît même que certains accueillaient des dragons dans leurs douves...

Au coin du feu.

Nous n'épiloguerons pas sur le fait qu'à Mayotte nous n'avons pas l'occasion de profiter d'un bon feu de cheminée. Ici, ce sont les climatisations qui fleurissent (pas chez nous, nous trouvons aberrant d'essayer de vivre à la même température qu'en métropole quand on décide de s'installer dans un pays tropical).
Nous ne nous attendions cependant pas aux températures subies pendant l'été en Bretagne et en Normandie. Aussi un petit feu de cheminée fut-il fort apprécié par l'ensemble de la famille. Ceci fait aussi partie des découvertes réalisées par Philippine.

Prendre un bain...

... dans une baignoire et pas dans le lagon (où va se nicher le snobisme de ces gens qui vivent sur une île!).
A Mayotte, les appartements ne possèdent que des douches et notre maison aussi (enfin, il y a une baignoire dans la salle de bains des enfants mais elle ne fonctionne pas encore). Cela ne nous manque pas vraiment. Ici une bonne douche froide est bien plus efficace et cela nous permet d'avoir un comportement écologique. Nous apprécions également le simple fait d'avoir l'eau courante alors que tant de personnes ici se lavent à des points d'eau croupie.
Mais en métropole, un bon bain chaud quand il ne fait que 19 ° au mois de juillet, dans lequel on peut mettre de la mousse et où l'on peut jouer quelques temps, quel bonheur!
Philippine a découvert cette joie à trois ans et Gustave a redécouvert cela avec un plaisir évident.
Nous recommencerons dans deux ans. Une dizaine de bains en quatre ans, la planète ne devrait pas nous en tenir trop rigueur.

Un petit coin d'herbe.

Un petit bonheur tout simple mais que nous n'avons plus l'occasion de réaliser à Mayotte: se rouler dans l'herbe!
Il est difficile ici de trouver un espace propre, sans zébu ayant laissé la trace de son passage, sans canette ou immondice divers, sans boue et insectes rampants.
Même dans notre jardin nous n'en sommes pas là; après les premières pluies qui viennent d'arriver, la terre s'est tassée et a laissé réapparaître toutes les pierres et cailloux accumulés au fil des années. Et avant, le jardin n'était que poussière!
Savourez donc les jolies pelouses de métropole.

Retour sur notre séjour en métropole

Nous quittons Mayotte pour quelques temps pour faire un petit bilan de ce que nous avons découvert ou redécouvert lors de notre séjour en métropole après deux ans d'absence. Il est sûr en tout cas que nous avions un regard différent.
Et pour commencer, notre passage au jardin d'acclimatation à Paris. Nous le connaissions; c'était un peu le Q.G. des petits-enfants et de leur grand-mère lorsque nous vivions en banlieue parisienne. Habitude donc, et espace finalement des plus communs pour divertir les enfants parisiens.
Lorsque nous y sommes retournés, nous étions émerveillés. A Mayotte, il n'existe qu'un vieux manège sur la place de l'ancien marché et je ne l'ai jamais vu fonctionner. Aucune structure, aucun espace n'a été conçu pour accueillir des enfants. Les squares avec balançoires, quelques bancs pour les mamans n'existent pas.
Alors le jardin d'acclimatation, c'est vraiment le paradis: les manèges, bien sûr, mais peut-être encore plus le bac à sable, le toboggan et l'araignée géante.
Heureux enfants de métropole !

De grands enfants

Nous aimons retrouver régulièrement nos anciens voisins de Kavani-Mamoudzou , Pierre-Marc et Gersende pour discuter de tout et de rien autour d'une tasse de thé sur notre terrasse (hum! hum! mais pas avec le petit doigt levé).
Le sujet de la dernière "cup of tee" était l'arrivée de cet engin moderne qu'on appelle la Wii (merci grand-mère de nous permettre de vivre pleinement le 21ème siècle sur notre ile lointaine). Il était difficile de résister à une petite expérimentation. Les deux pères se sont retrouvés à s'affronter dans un match de boxe, et le pauvre Olivier fut mis K.O. par Pierre-Marc.

Jolie fleur

Voici une grande satisfaction de notre jardin: l'éclosion de la première fleur de frangipanier. Nous avions planté deux ylangs qui n'ont pas pris et tous nos espoirs s'étaient reportés sur cet arbre.
Il nous fait un magnifique cadeau en nous révélant sa couleur rose, plutôt exceptionnelle. La plupart des fleurs de frangipanier sont en effet blanches, avec un cœur jaune.

Au jardin

Samedi est le jour du bricolage ou du jardinage. Fifi aide son papa a mettre de la bonne terre dans des jardinières posées il y a quelques WE. Il faudra ensuite semer des graines fournies par Zakia.
Arroser et attendre la saison des pluies avant de profiter de la couleur des fleurs qui couvriront ce mur gris.

Sous l'eau

Magnifique rencontre sous-marine. C'était il y a quelques jours. Le lagon était agité et le ciel couvert. Je n'avais pas envie d'aller sous l'eau avec l'appareil photo dans ces conditions difficiles.
L'eau, agitée, a donné cette belle forme à cette anémone et un raie de lumière est venu l'éclairer.
Magie de l'instant...
La première compagnie

Vous avez perdu quelques chose ?

Votre zébu n'est plus installé au pied du distributeur de billets?
Vous ne retrouvez pas votre chèvre laissée ce matin sur le rond-point à brouter les palmiers?
Vous n'avez pas attaché votre mouton à côté de la poubelle?
Pas de panique, à Mamoudzou, ville développée et organisée, il existe depuis peu une fourrière pour tous nos bestiaux vagabonds.

Magnifique journée

Réservée depuis plusieurs mois, ce dimanche était consacré à une sortie en mer pour observer les baleines à bosse. Elles sont présentes de juillet à octobre pour mettre bas et nourrir leurs baleineaux.
Nous en avons vu trois qui à chaque fois nous ont laissé nous approcher très près. Malheureusement, leurs plongées et leurs remontées inopinées rendent les photographies difficiles à réaliser.
Aussi avez-vous le droit aux dauphins, que nous avons rencontrés en grand nombre également. Ils aiment venir jouer autour du bateau et ont surfé sur quelques vagues en nous accompagnant.
Et pour tout vous dire, l'eau était d'une grande clarté et nous avons donc pu faire une mise à l'eau: c'était un remake du Grand Bleu, avec les dauphins qui nageaient avec nous!
On en a pris plein les mirettes (il y a eu aussi des tortues et des raies) et on est reboosté pour la semaine.

En attendant la pluie

En pleine saison sèche, seules les bananes et les papayes peuvent être trouvées sur les marchés et bords des routes. Tous les autres fruits seront disponibles dans quelques mois quand il aura beaucoup plu. Les premiers fruits à revenir seront les mangues. Elle sont encore petites comme le montre la photo. Avec les premières averses elles prendront leur taille de fruit mature. On appelle d'ailleurs ces ondées la "pluie des mangues".