Tournicotis-Tournicotons

Pour finir l'année 2007, le ciel ne souhaitait pas nous regarder danser : il voulait aussi être de la fête.
Les nuages ont donc décidé de s'assembler et de se donner la main dans une grande farandole : un cyclone est en formation dans le canal du Mozambique. C'est un phénomène assez rare mais qu'il ne faut pas négliger. Il s'oriente pour l'instant vers le Sud mais il est possible qu'il remonte.
Pour l'instant pas d'angoisse, mais un réveillon qui sera certainement bien arrosé et agité (c'est de circonstance) à cause de la traîne.
Bonne soirée à tous! Amusez-vous bien et à l'année prochaine!

Contraste

A Mayotte, le beau et le laid, le meilleur et le pire, le bon et le méchant se cotoient, se juxtaposent, se succèdent sans cesse. Ici à Saziley, site protégé, on est époustouflé par la beauté de la nature sous un ciel d'orage tropical et en même temps desepéré par les conséquences de notre mode de vie sans garde-fou. Ce congélateur vient de la mer, probablement abandonné par des pécheurs lors de l'une de leur sortie. Ils s'en servent pour conserver le poisson le temps de leur retour. Peut-être l'ont-ils jeté pour soulager leur barque en difficulté ?
La première compagnie

Dans notre jardin.

Nous avons longtemps été Parisiens,
"Tête de chien",
Métro, boulot, dodo,
Appartement et Bobos.

Nous voilà devenus Mahorais,
"Inch Allah" et soyons en paix,
Cultivant notre jardin
Dont voici les premiers brins de jasmin.

Joyeux Noël

Deux petites filles très étonnées devant les cadeaux apportés par le Père Noël; elles étaient parties le chercher dans les rues de Cavani, et voilà qu'il en a profité pour passer à la maison, ni vu, ni connu....
Tant pis, on essaiera de le coincer l'année prochaine. En attendant, les cadeaux étaient nombreux et les enfants ont dit que c'était "leur meilleur Noël".
Nous espérons qu'il en a été de même pour chacun d'entre vous.

La chance sourit aux audacieux

Nul doute que notre maison finira par être magnifique. Ma première compagnie se donne assez de mal à poursuivre ce but, et ceci dans des postures parfois très proches de celle du funambule.

Activité de jour férié

Aujourd'hui, c'était l'Aid el Kébir et à Mayotte, c'est un jour férié!
Dans la famille "je fais de la peinture", le père et la fille profitent du moindre moment pour badigeonner les murs de la maison.
Côté jardin, c'est le blanc qui a été choisi.

Titinne est fatiguée

Arrivée fraiche et pimpante de métropole après avoir passée le contrôle technique sans problème, ma petite voiture se retrouve sur les rotules après deux ans et demi passés à Mayotte.
Les mauvais conducteurs lui ont cassé le système de fermeture du coffre et fait plusieurs gnons en se garant; les voleurs lui ont enlevé son essui-glace arrière et lui interdisent de posséder un auto-radio.
L'essence versée dans le réservoir est de mauvaise qualité et a mis fin à ma pompe à essence; la poussière s'insinue partout et Titinne a des ratés.
Les pneus et les amortisseurs n'apprécient pas les trous et les bosses des routes; le circuit de refroidissement ne refroidit plus rien et le pare-brise est fendu sous l'effet de la chaleur. L'humidité ne convient pas à la boite de vitesse qui refuse de me laisser faire une marche arrière depuis trois jours.

Il faudrait que ma voiture tienne encore un an et demi; j'ai des doutes!

Je précise que la seconde automobile n'est pas dans un meilleur état

Arbre de Noël

Un sapin sous les tropiques aurait été une hérésie! Un baobab s'imposait même s'il possède moins de branches à décorer.
Nous lui avons trouvé un joli coin et reconstitué son univers: une île au milieu de l'océan, un ciel étoilé...
Les chants de Noël nous accompagnent mais sont totalement décalés: "Vive le vent d'hiver" nous rafraichit cependant un peu.
Nous espérons que le Père Noël viendra bien nous rendre visite, même s'il doit venir en bateau et affronter quelques cyclones.

Trempés jusqu'aux os. Bis !

Nous trouvions que l'expérience de la saison des pluies sur la terre ferme devenait extrêmement banale. Nous avons donc testé l'orage tropical sur le lagon.
Grâce à nos amis et ex-voisins, Pierre-Marc et Gersende, qui nous ont gentillement invités sur leur bateau, nous nous sommes faits quelques frayeurs, coincés entre deux gros orages, avec des éclairs qui tombaient à quelques mètres de nous.
Perdus au milieu du gris, Mayotte ayant totalement disparue, nous avons heureusement réussi à rejoindre la plage de Sakouli et à nous mettre l'abri.
Voilà un début de vacances mouvementé, sur le mode aventurier!
Nous resterons tranquiilles les jours prochains.

Trempé jusqu'au os

Un retour d'école bien arrosé; deux minutes de pluie et Raoul ainsi que son cartable et ses cahiers étaient à essorer totalement.

Ballade dominicale

Une belle journée sans pluie. Une jolie ballade sur le thème de l'eau. Une halte pour déjeuner au pied de la cascade de Bouyouni. Bel endroit à découvrir.
La première compagnie

Chaud! Tout chaud!

Ce soir, comme tous les mercredis, le boulanger a fait retentir son klaxon; tout le monde s'est précipité pour venir choisir qui son pain, qui son gâteau.
Nous avons beaucoup de chance. Philippe, boulanger et parisien de Belleville, nous régale de ses specialités: pain au lin, au pavot, pain complet bien sûr, petits cakes poire-chocolat...
Parti de Chiroungui en fin d'après-midi, il nous livre à domicile chaque semaine en début de soirée. Tel le père Noël, il apporte plein de bonheur en quelques minutes, puis repart dans la nuit!

En équilibre instable

Ces cases en tôle sur le flanc des collines sont ce qui m'a énormément choquée lors de mon arrivée à Mayotte. On a beau y être préparé ( "Mayotte, c'est l'Afrique!" répètent en choeur les baroudeurs avec un petit sourire en coin), le nombre de ces cases est impressionnant ainsi que leur localisation. Mayotte est grignotée par ces habitations de fortune.
Beaucoup de mes élèves vivent ainsi et il est difficile d'imaginer les conditions dans lesquelles ils peuvent apprendre.
L'arrivée de la saison des pluies n'est pas bénéfique pour tout le monde. J'ai aussi une pensée pour ces cases qui peuvent glisser à la moindre occasion.

Vive la pêche en rivière

En vue de la préparation de la Fête de la Science qui aura lieu à Mayotte les 6,7 et 8 décembre, les Naturalistes juniors sont allés à la pêche.
Ils présenteront un travail sur la lutte contre la pollution des rivières et il leur était nécessaire de connaître la faune de ce milieu.
Quelle surprise de constater que, quand la rivière le permet (ici, l'Ourovéni à hauteur de Tsingoni), les poissons et les crustacés pullulent. Parmi les crevettes; les crabes et les poisoons de toute taille, voici la prise la plus impressionnante: une anguille magnifique!

La vanille

Lorque l'on évoque l'île aux parfums, les effluves d'ylang sont indissociables de l'odeur de la vanille. Celle-ci est d'une qualité extraordinaire. Elle est fine, très noire, bien odorante avec des notes de caramel et de chocolat.
Elle est cultivée de façon totalement biologique par des petits producteurs difficiles à trouver pour les non-initiés. Cette vanille est méconnue car elle ne s'exporte pas.
Aujourd'hui, cependant, certains s'essayent à une production plus massive, comme sur l'ancienne propriété de Guerlain. Plusieurs dizaines de lianes sont présentes et sont protégées de façon systématique par les feuilles de leur tuteur, le pignon d'inde. La photo montre la liane à la fin de la saison sèche. On y voit seulement la feuille. Les fleurs vont apparaître à la saison des pluies.

Pêcheur du lagon (4)

La vie de pécheur est aussi magnifique lorsqu'elle permet la rencontre fortuite de gros mamifères marins. Celui-ci a vu apparaitre tout près de lui une baleine à bosse. Il a l'avantage de la discrétion. Avec nos deux gros moteurs, notre embarcation à touristes nous oblige à rester à distance pour ne pas effrayer. Le marin expérimenté sait alors se placer, couper les moteurs et laisser dériver son bateau pour s'approcher sans déranger.

P^écheur du lagon (3)

L'avenir de la pêche à Mayotte est incertain. Deux pénuries la menacent.
Pénurie de poissons tout d'abord. Dans le lagon, il se raréfie du fait d'une surexploitation et de la baisse significative de la qualité de l'eau.
Pénurie de pécheurs ensuite. Délaissée par la population locale plus encline à occuper des emplois administratifs (comment les blamer!), la plupart des pécheurs sont des étrangers. Il a fallu les régulariser pour permettre d'avoir encore du poisson sur Mayotte.
L'avenir se situe peut-être dans l'aquaculture. L'ombrine tropicale est actuellement élevée dans le lagon. Les tonnages commencent à être importants. Ce poisson est d'une grande finesse. Il est exporté vers le Japon qui l'achète fort cher et une petite partie reste ici pour notre grand plaisir en particulier façon tartare.

Pêcheur du lagon (2)

A l'intérieur du lagon, seule la pêche à la ligne est autorisée. Mérou, thon, bar, baracouda, espadon, thazard, dorade coryphène, carangue et d'autres encore sont les espèces ramenées par nos pêcheurs.
Les poissons sont vendus ensuite entre trois et six euros le kilo. Nous nous régalons pour peu.

Pêcheur du lagon (1)

Le lagon, nous l'avons souvent écrit, est l'occasion de découvrir les splendeurs de la nature. Lors de nos sorties "baleines", nos croisons aussi les travailleurs de la mer. Les pécheurs équipés de moteur sur leur barque sortent dans l'océan. Ceux qui restent à l'intérieur du lagon, derrière la barrière protrectrice sont d'humbles artisans vivant modestement de leurs prises quotidiennes. Ils vendent directement aux consommateurs dans les villages de bord de mer. Il n'est pas rare de les voir écoper l'eau de leur barque !
La première compagnie

Reprises des conférences des naturalistes

Les Naturalistes reprennent leurs conférences du vendredi. C'est déjà la troisième cette saison, mais celle-ci me tient particulièrement à coeur.
Le lagon est la carte de visite de Mayotte dont les habitants ne prennent aucun soin.
Si hier nous nous réjouissions du retour de la saison des pluies pour la végétation, on ne peut que la craindre pour le lagon. La pluie est une grande chasse d'eau qui amène toutes les ordures accumulées pendant la saison séche. Voici donc toutes les canettes, les bouteilles en plastique, les couches, les morceaux de ferraille, les pneus qui vont entreprendre leur grande migration vers le lagon bleu azur.
L'éducation au développement durable est particulièrement importante ici.
Mais vendredi, il n'y aura encore certainement que des wazumgous pour venir écouter. la conférence!s

Danse de la pluie

La première grosse pluie, tant attendue et annonçant la saison du même nom, est arrivée aujourd'hui. C'est le retour des grosses gouttes qui tombent drues et font chanter le toit de tôle.
Les enfants n'ont pu résister à saluer cette pluie dignement, par une danse des plus tribales, rappelant les Indiens et leur rapport direct à la nature. Il ne manquait plus que les tam-tam et les djembé.

Sous l'eau

Il existe plusieurs type de dauphins à Mayotte. Dans l'article de mercredi, il s'agissait de dauphins communs rencontrés à l'extérieur du lagon. Ici par transparence on distingue une autre espèce au long bec. Nous les avions vus cette fois ci à l'intérieur du lagon.
La première compagnie

Sur l'eau

Lors de sorties "baleines", il est très fréquent de croiser des dauphins. Ceux-ci se laissent approcher et sont très joueurs. Ils passent sous l'étrave du bateau, accélèrent avec lui ou démontrent des capacités à surfer et à sauter étonnantes. Un spectacle magnifique et très vivant qui fait patienter le touriste avant la grosse rencontre...
La première compagnie

Dondons et autres actus du W.E. !

L'idée la plus courante à Mayotte est qu'il n'y a pas beaucoup de distractions à part les plongées dans le lagon et les ballades.
Ce week-end, Mayotte nous a démontré qu'elle était capable de nous proposer des activités diverses et variées.
Le programme commençait vendredi soir avec la conférence mensuelle des Naturalistes qui se penchaient sur l'agriculture mahoraise. Ceci était en liaison avec la tenue du deuxième salon agricole à Coconi, où l'on pouvait admirer samedi les plus beaux spécimens des éleveurs mahorais. Nous y avons rencontré ce magnifique et fier dindon, ainsi que des zébus de plusieurs centaines de kilos. Chose incroyable pour les mzougous que nous sommes; les zébus croisés jusqu'à présent sur les bords de routes étant plutôt de type famélique.
Les festivités continuaient au stade du Baobab avec le lancement du Festival Inter-culturel de Mayotte. Nous avons pu gouter à des plats venus de différents pays (nous avons vôté pour le stand du Cameroun qui nous a ravi avec son mélange de pâte d'arachide avec des crevettes ainsi qu'avec ses haricots rouges). Des danses traditionnelles étaient aussi présentées, comme la danse du pilon, très impressionnante.
Ce festival dure encore plusieurs jours avec de multiples concerts.
Il existe une vraie vie culturelle à Mayotte. Des colloques se tiennent régulièrement sur des thèmes très intéressants. Malheureusemnt, la communication n'est pas au point et on apprend souvent la veille, voire parfois après l'évènement, la tenue de la conférence ou d'une pièce de théatre.

Délire d'après-midi

A Mayotte, les élèves n'ont pas école l'après-midi. Ils enchainent 6 heures de cours à partir de 7 heures du matin et ont souvent un long trajet à faire sous le soleil écrasant de 13 heures.
Il est parfois nécessaire de décompresser.
C'est ce qu'a fait Raoul aujourd'hui. Nous vous livrons sa meilleure grimace parmi une série magnifique.

Panneau local

Aux abords de la carrière de Koungou, un panneau mahorais qui exprime bien la réalité.
Une interdiction d'entrer destinées aux bouénis revenant de la rivière, avec bassine sur la tête et enfants dans les pattes.
Message très clair pour bouénis anjouanaises qui se déplacent toujours avec un enfant pour éviter d'être renvoyée du territoire français.

Fête du nautisme

Ce dimanche, s'est déroulée la fête du nautisme à la plage de Sakouli. Reservée aux jeunes, elle leur a permis de découvrir la plongée, le kayak, les ballades en mer, le catamaran, la nage et l'optimist.
Une fois encore, c'est le type d'initiative qui au delà de l'aspect ludique doit éveiller la conscience des habitants de l'ile sur la richesse du lagon en terme nautique et sur sa nécessaire protection.
La première compagnie

M'Gombani

M'Gombani est l'un des quartiers de Mamoudzou et il va prochainement profiter d'une rénovation dans le cadre de la politique de la ville. La secrétaire d'Etat chargée de ces questions, Fadéla AMARA était en visite la semaine dernière pour prendre connaissance des conditions de vie dans cet espace.
Comme partout à Mayotte, l'accès à des logements décents, les caniveaux et la saleté sont les gros problèmes à résoudre.
Le collège de M'gombani, que l'on voit sur la photo, accueille la plupart des élèves de Mamoudzou. C'est l'établissement fréquenté par nos deux grands. Simon y est particulèrement attaché. Il aime son architecture "ouverte"; le fait qu'il n'y est pas vraiment de couloirs, que l'on puisse se voir facilement et que l'on puisse sentir le soleil ou la pluie.

Mayotte avance

Ce bâtiment en construction est le futur marché couvert de Mamoudzou. Actuellement, les femmes qui vendent au marché situé derrière cet édifice sont dans des conditions d'hygiène déplorables (cases en tôle rouillée, vente sur un sol en terre battue).
On distingue les arches qui rappellent le style arabo-musulman quasi absent à Mayotte. Le toit bleu se confond avec la couleur du ciel et du lagon. Des aménagements sont prévus autour : espaces de promenade, parkings...
Beauté et fonctionnalité : Mayotte avance !

Ile sous surveillance

Mayotte est un minuscule caillou perdu dans l'océan Indien. Elle fut souvent le lieu d'invasions menées par les peuples alentours.
Mais aujourd'hui, il n'en est pas de même. De vaillants et téméraires gardiens sont prêts à repousser les envahisseurs qui tenteraient d'y mettre le pied.
Soyez prudents lorsque vous viendrez nous voir.

Agression de bambous géants

Cette image est triste. Nous sommes dans un endroit que nous vous avons déjà décrit. Ce sont des bambous géants. Au premier plan on constate que l'un d'entre eux a été coupé. Les braconniers (cette espèce rare est protégée) ont été surpris dans leurs basses oeuvres par le propriétaire du terrain. Honte à eux, ce sont des militaires en poste à Mayotte...
La première compagnie.

Limace de mer

Voilà une rencontre très rare. C'est un gastéropode marin dont le nom exact et scientifique nous est inconnu. En deux ans et demi de plongée en apnée, nous n'en avons rencontré qu'à deux reprises : au large de la pointe Koungou et ici, à la plage de la Bonne Marée. Dans les deux cas, le spécimen était proche de la côte, au pied de la falaise. Il en existe des dizaines de types qui marient couleurs et formes tout à fait étonnantes.
La première compagnie

Pour les grands-parents

Notre Fifi grandit chaque jour un peu plus.
Hisssée sur la pointe de ses pieds, la voici capable de nous préparer une bonne salade.
Grand-père, Gany, Grand-mère, nous vous attendons pour Noël pour vérifier tous ces progrès.

Lavage en rivière

Les femmes mahoraises et bien sûr anjouanaises ou comoriennes aiment se réunir au bord de la rivière et laver leur linge tout en discutant.C'est un moment de convivialité; les hommes sont loin, les enfants jouent à proximité. De nombreuses femmes, qui possèdent une machine à laver, préfèrent venir frotter avec leurs amies.
Malheureusement la pollution de la rivière et ensuite du lagon ne fait pas partie des préoccupations des "bouénis". La lessive la moins chère est à phosphates et ces dames trouvent que c'est en plus celle qui lave le mieux. Elle est vendues par doses individuelles dans des sachets plastiques (très pratiques) qu'il est tellement facile de jeter n'importe où. L'eau de Javel est également vendue en petites dosettes que l'on retrouve flottant sur l'eau.
Une campagne de sensibilisation vient d'être lancée et cette pratique du lavage en rivière sera interdite dans un an.

Actualité

Il y a quelques jours disparaissait Bob Denard, "le dernier mercenaire" comme titre Mayotte Hebdo cette semaine.
Il reste des traces du passage de ce personnage dans les Comores comme par exemple ici, sur les hauteurs de Combani. L'un de ses compagnons d'armes s'était installé à Mayotte après leur départ de Grande Comore et avait fait construire une magnifique maison avec l'argent amassé.
Nous avons visité cette maison aujourd'hui, totalement abandonnée, envahie par la végétation, pillée de ses portes et de ses fils électriques.
La propriété était superbement placée, avec vue sur le lagon et entourée de frangipaniers.
Bientôt, elle ne se distinguera pratiquement plus.

Voisines malvenues

Depuis quelques temps, des biquettes viennent régulièrement dans notre jardin. Elles y trouvent de la bonne herbe et de la tranquillité. Le rêve pour une chèvre mahoraise habituée à chercher sa pitance dans les poubelles au bord de la route.
Mais, désolés, nous sommes obligés de les chasser car nos plantations n'auraient aucune chance de pousser, surtout que les poules viennent aussi fureter de temps en temps.
Il y a par contre un avantage au passage de tous ces animaux; bien que vivant en ville, les enfants ont quelques notions sur les animaux de la ferme. Cela permet de ne pas confondre les ânes et les moutons (clin d'oeil aux enfants Toqués!)

Roses de porcelaine

Un bouquet de roses de porcelaine offert par Zakia qui en a plein son jardin de Combani.
Une fleur magnifique, qui tient plusieurs jours et qui agrémente magnifiquement notre salon.

Plouf !

Les vacances sont arrivées et la chaleur aussi. Pour changer un peu des habitudes et occuper ces chers petits, un petit plongeon à la piscine de Koropa s'imposait!
Comme c'est la seule piscine de l'île ouverte au public, on retrouve toute la petite société de Mayotte. Et c'est ainsi que Philippine a pu jouer avec sa copine Cécile.

Sortie PMT (3)

Sortie PMT (2)

Sortie PMT (1)

Une plage inédite. Une lumière idéale. Quelques coups de palmes. Un ilot isolé. Un spectacle magnifique !

Ide M'baraka

Comme convenu, nous somes arrivés vers 8h30.
Zarianti s'était levée très tôt pour cuisiner et nous a invités à passer à table immédiatement. Nous avons donc mangé du canard, du riz et des brèdes à l'heure des croissants.
Tout était délicieux et l'hospitalité mahoraise simple et généreuse.

Ide M'baraka (1)

Très tôt ce matin, tout le monde avait mis ses plus beaux habits et se rendait à la mosquée puis visitait famille et amis.
Voici un petit groupe rencontré lorsque nous quittions la maison pour aller chez Zarianti et son mari, à Chiconi.

Préparatifs

La nouvelle lune est apparue ce soir. La fête aura donc lieu demain.
Nous sommes invités chez une amie d'Olivier, ce qui est un grand honneur.Très tôt le matin, il nous faudra partir pour manger toute la journée.
Les enfants ont contribué à la réalisation d'un gâteau au chocolat qui viendra s'ajouter aux mille autres mets.

La Ide (à la Mahoraise)

Voici l'une des publicités qui ont fleuri à Mayotte ces derniers jours.
Toute le monde est dans les préparatifs de la fête de la Ide et comme nous l'indiquions dans un article précédent, il faut à cette occasion refaire une beauté à sa maison.C'est aussi la fête des enfants et ils ont tous droit à des vêtements neufs. Mamoudzou et certains quartiers proches (Kawéni, Majikavo Koropa) sont envahis par une foule bigarrée prise d'une frénésie d'achats. Les quelques routes de la ville principale connaissent des embouteillages monstres.
Le seul problème, c'est de savoir quand a lieu la Ide. Nous attendons tous de savoir si la lune sera vue ce soir par le grand cadi. Si c'est le cas, demain sera un jour férié. Sinon, il faudra attendre samedi pour faire la fête.
Bonne nuit!

Ylang-Ylang (3)

Les fleurs sont ensuite jetées dans l'eau bouillante de la grande cuve de l'alambic. On place un couvercle et l'essence d'Ylang est récupérée dans le vase florentin après condensation par passage dans une citerne d'eau froide.
Cette opération dure 24 heures et consomme une grande quantité de bois, ce qui pose le problème de la déforestation. De nouveaux alambics voient le jour avec un fonctionnement au pétrole.
L'essence d'Ylang-Ylang produite à Mayotte est aujourd'hui la plus pure du monde. C'est une véritable mine d'or. Malheureusement cette activité n'attire pas la jeune génération et malgré les efforts des institutions qui fournissent actuellement des alambics, la production reste insuffisante.

ylang-Ylang (2)

La fleur d'Ylang doit être cueillie dès l'aube, moment où elle exhale au maximum.
C'est un travail long et méticuleux, réservé aux femmes, qui doivent choisir suelement les fleurs arrivées à maturité. Il faut donc vérifier que chaque fleur possède les trois points rouges, comme celle de la photographie.
Les femmes remplissent un panier de 10 kilos de fleurs en deux heures. Elles ne sont rémunérées que 0,80 euro par kilo. Aujourd'hui, à ce prix, seules les femmes d'origine anjouanaise ou comorienne acceptent de travailler.

Ylang-Ylang (1)

Le patrimoine n'appartient pas seulement au passé et Mayotte peut s'enorgueillir de posséder actuellement une inestimable richesse grâce à l'ylang-ylang.
Cet arbre originaire d'Asie du sud-est a été importé par les planteurs au début du XXème siècle. L'échec de la culture de la canne à sucre les a amené vers cet arbre à parfum comme culture d'exportation.
On voit ici la plantation du parfumeur Guerlain. Les arbres, qui a l'état naturel atteignent 30 mètres, sont écimés pour les contraindre à pousser en latéral et pour récolter ainsi les fleurs plus facilement.

Matinée musicale

Le dimanche, les matinées sont propices à user de notre temps tranquillement, surtout quand on se lève à 7 heures (ce qui est une grasse matinée comparée aux 5 heures 30 pour le lever pendant la semaine).
C'est le moment d'écouter nos artistes. Gustave a débuté la guitare il y a quelques semaines, suivant ainsi l'exemple de Raoul qui entame déjà sa troisième année.

L'usine de Sisal à Mwroalé (2)

Les feuilles de sisal sont d'abord trempées dans un bassin pour les ramolir, puis cette grosse machine aplatit les feuilles pour en sortir les fibres.
Cette machine est intéressante d'un point de vue de l'histoire de la Révolution industrielle. On y voit inscrit les deux brevets d'origine française et anglaise ainsi que le lieu de fabrication: Magdebourg en Allemagne.
Aujourd'hui elle rouille tranquillement à Mayotte, oubliée de tous, au milieu d'un champs de patates douces.