mardi 30 octobre 2007
Ile sous surveillance
Mayotte est un minuscule caillou perdu dans l'océan Indien. Elle fut souvent le lieu d'invasions menées par les peuples alentours.
Mais aujourd'hui, il n'en est pas de même. De vaillants et téméraires gardiens sont prêts à repousser les envahisseurs qui tenteraient d'y mettre le pied.
Soyez prudents lorsque vous viendrez nous voir.
samedi 27 octobre 2007
Agression de bambous géants
Cette image est triste. Nous sommes dans un endroit que nous vous avons déjà décrit. Ce sont des bambous géants. Au premier plan on constate que l'un d'entre eux a été coupé. Les braconniers (cette espèce rare est protégée) ont été surpris dans leurs basses oeuvres par le propriétaire du terrain. Honte à eux, ce sont des militaires en poste à Mayotte...
La première compagnie.
jeudi 25 octobre 2007
Limace de mer
Voilà une rencontre très rare. C'est un gastéropode marin dont le nom exact et scientifique nous est inconnu. En deux ans et demi de plongée en apnée, nous n'en avons rencontré qu'à deux reprises : au large de la pointe Koungou et ici, à la plage de la Bonne Marée. Dans les deux cas, le spécimen était proche de la côte, au pied de la falaise. Il en existe des dizaines de types qui marient couleurs et formes tout à fait étonnantes.
La première compagnie
mardi 23 octobre 2007
Pour les grands-parents
lundi 22 octobre 2007
Lavage en rivière
Les femmes mahoraises et bien sûr anjouanaises ou comoriennes aiment se réunir au bord de la rivière et laver leur linge tout en discutant.C'est un moment de convivialité; les hommes sont loin, les enfants jouent à proximité. De nombreuses femmes, qui possèdent une machine à laver, préfèrent venir frotter avec leurs amies.
Malheureusement la pollution de la rivière et ensuite du lagon ne fait pas partie des préoccupations des "bouénis". La lessive la moins chère est à phosphates et ces dames trouvent que c'est en plus celle qui lave le mieux. Elle est vendues par doses individuelles dans des sachets plastiques (très pratiques) qu'il est tellement facile de jeter n'importe où. L'eau de Javel est également vendue en petites dosettes que l'on retrouve flottant sur l'eau.
Une campagne de sensibilisation vient d'être lancée et cette pratique du lavage en rivière sera interdite dans un an.
dimanche 21 octobre 2007
Actualité
Il y a quelques jours disparaissait Bob Denard, "le dernier mercenaire" comme titre Mayotte Hebdo cette semaine.
Il reste des traces du passage de ce personnage dans les Comores comme par exemple ici, sur les hauteurs de Combani. L'un de ses compagnons d'armes s'était installé à Mayotte après leur départ de Grande Comore et avait fait construire une magnifique maison avec l'argent amassé.
Nous avons visité cette maison aujourd'hui, totalement abandonnée, envahie par la végétation, pillée de ses portes et de ses fils électriques.
La propriété était superbement placée, avec vue sur le lagon et entourée de frangipaniers.
Bientôt, elle ne se distinguera pratiquement plus.
samedi 20 octobre 2007
Voisines malvenues
Depuis quelques temps, des biquettes viennent régulièrement dans notre jardin. Elles y trouvent de la bonne herbe et de la tranquillité. Le rêve pour une chèvre mahoraise habituée à chercher sa pitance dans les poubelles au bord de la route.
Mais, désolés, nous sommes obligés de les chasser car nos plantations n'auraient aucune chance de pousser, surtout que les poules viennent aussi fureter de temps en temps.
Il y a par contre un avantage au passage de tous ces animaux; bien que vivant en ville, les enfants ont quelques notions sur les animaux de la ferme. Cela permet de ne pas confondre les ânes et les moutons (clin d'oeil aux enfants Toqués!)
mercredi 17 octobre 2007
Roses de porcelaine
mardi 16 octobre 2007
Plouf !
Les vacances sont arrivées et la chaleur aussi. Pour changer un peu des habitudes et occuper ces chers petits, un petit plongeon à la piscine de Koropa s'imposait!
Comme c'est la seule piscine de l'île ouverte au public, on retrouve toute la petite société de Mayotte. Et c'est ainsi que Philippine a pu jouer avec sa copine Cécile.
dimanche 14 octobre 2007
Sortie PMT (1)
samedi 13 octobre 2007
Ide M'baraka
Ide M'baraka (1)
vendredi 12 octobre 2007
Préparatifs
La nouvelle lune est apparue ce soir. La fête aura donc lieu demain.
Nous sommes invités chez une amie d'Olivier, ce qui est un grand honneur.Très tôt le matin, il nous faudra partir pour manger toute la journée.
Les enfants ont contribué à la réalisation d'un gâteau au chocolat qui viendra s'ajouter aux mille autres mets.
jeudi 11 octobre 2007
La Ide (à la Mahoraise)
Voici l'une des publicités qui ont fleuri à Mayotte ces derniers jours.
Toute le monde est dans les préparatifs de la fête de la Ide et comme nous l'indiquions dans un article précédent, il faut à cette occasion refaire une beauté à sa maison.C'est aussi la fête des enfants et ils ont tous droit à des vêtements neufs. Mamoudzou et certains quartiers proches (Kawéni, Majikavo Koropa) sont envahis par une foule bigarrée prise d'une frénésie d'achats. Les quelques routes de la ville principale connaissent des embouteillages monstres.
Le seul problème, c'est de savoir quand a lieu la Ide. Nous attendons tous de savoir si la lune sera vue ce soir par le grand cadi. Si c'est le cas, demain sera un jour férié. Sinon, il faudra attendre samedi pour faire la fête.
Bonne nuit!
mercredi 10 octobre 2007
Ylang-Ylang (3)
Les fleurs sont ensuite jetées dans l'eau bouillante de la grande cuve de l'alambic. On place un couvercle et l'essence d'Ylang est récupérée dans le vase florentin après condensation par passage dans une citerne d'eau froide.
Cette opération dure 24 heures et consomme une grande quantité de bois, ce qui pose le problème de la déforestation. De nouveaux alambics voient le jour avec un fonctionnement au pétrole.
L'essence d'Ylang-Ylang produite à Mayotte est aujourd'hui la plus pure du monde. C'est une véritable mine d'or. Malheureusement cette activité n'attire pas la jeune génération et malgré les efforts des institutions qui fournissent actuellement des alambics, la production reste insuffisante.
ylang-Ylang (2)
La fleur d'Ylang doit être cueillie dès l'aube, moment où elle exhale au maximum.
C'est un travail long et méticuleux, réservé aux femmes, qui doivent choisir suelement les fleurs arrivées à maturité. Il faut donc vérifier que chaque fleur possède les trois points rouges, comme celle de la photographie.
Les femmes remplissent un panier de 10 kilos de fleurs en deux heures. Elles ne sont rémunérées que 0,80 euro par kilo. Aujourd'hui, à ce prix, seules les femmes d'origine anjouanaise ou comorienne acceptent de travailler.
Ylang-Ylang (1)
Le patrimoine n'appartient pas seulement au passé et Mayotte peut s'enorgueillir de posséder actuellement une inestimable richesse grâce à l'ylang-ylang.
Cet arbre originaire d'Asie du sud-est a été importé par les planteurs au début du XXème siècle. L'échec de la culture de la canne à sucre les a amené vers cet arbre à parfum comme culture d'exportation.
On voit ici la plantation du parfumeur Guerlain. Les arbres, qui a l'état naturel atteignent 30 mètres, sont écimés pour les contraindre à pousser en latéral et pour récolter ainsi les fleurs plus facilement.
dimanche 7 octobre 2007
Matinée musicale
Le dimanche, les matinées sont propices à user de notre temps tranquillement, surtout quand on se lève à 7 heures (ce qui est une grasse matinée comparée aux 5 heures 30 pour le lever pendant la semaine).
C'est le moment d'écouter nos artistes. Gustave a débuté la guitare il y a quelques semaines, suivant ainsi l'exemple de Raoul qui entame déjà sa troisième année.
samedi 6 octobre 2007
L'usine de Sisal à Mwroalé (2)
Les feuilles de sisal sont d'abord trempées dans un bassin pour les ramolir, puis cette grosse machine aplatit les feuilles pour en sortir les fibres.
Cette machine est intéressante d'un point de vue de l'histoire de la Révolution industrielle. On y voit inscrit les deux brevets d'origine française et anglaise ainsi que le lieu de fabrication: Magdebourg en Allemagne.
Aujourd'hui elle rouille tranquillement à Mayotte, oubliée de tous, au milieu d'un champs de patates douces.
L'usine de sisal à Mwroalé (1)
Il n'existait qu'une usine de ce type à Mayotte. Elle a fonctionné jusque dans les années 50.
Le sisal est une plante de la famille des agaves originaire du Mexique. Ses fibres permettent de fabriquer des sacs, pour le sucre par exemple, ou des cordes.
On voit ici les restes de la chaudière et de la machine à vapeur
vendredi 5 octobre 2007
Le séchoir à coprah
A un kilomètre de l'usine de Soulou se trouve le dernier séchoir à coprah de Mayotte. Il n'est pas dans un état extraordinaire et sert actuellement de dortoir.
Au début du XXème siècle, il devait y en avoir dans chaque cocoteraie.
Aujourd'hui les cocotiers perdurent mais sans aucune culture. Ils sont d'ailleurs agés et affaiblis.
Les séchoirs n'ont pas perduré car ils ne correspondent pas à la façon de procéder des Mahorais qui chauffent plutôt le lait de coco pour en retirer l'huile après.
Ce patrimoine a donc presque disparu.
mercredi 3 octobre 2007
Vestiges de l'usine sucière de Soulou (fin).
Le sucre était ensuite entreposé dans cette partie de l'usine dont on voit l'un des pignons, dans l'attente de son acheminement vers les bateaux. L'usine ne se situe donc pas très loin du littoral et Soulou amenait sa production à Dzoumogné, où se trouvait une autre usine sucrière (devenue aujourd'hui le collège de la commune).
Il reste des vestiges des autres usines sucrières de Mayotte mais dans des états de conservation souvent peu satisfaisants. Les Mahorais ignorent pour la plupart cette partie de leur histoire alors qu'ils descendent en grande partie de cette ethnie Macouas d'Afrique de l'Est qui a constitué la main-d'oeuvre (libre) des ces plantations et de ces usines.
Une signalétique a été mise en place depuis deux ans pour indiquer l'existence de ces sites. Espérons que progressivement tout le monde prendra conscience de leur importance.
Vestiges de l'usine de Soulou (3)
Grâce à des passionnés, les machines ont cependant été remises à jour, le site (ainsi que ceux des autres usines) nettoyé et on peut fort bien comprendre la transformation de la canne.
La machine à vapeur visible ici, permet d'entrainer le broyeur situé à côté
et de donner le premier jus ( le vésou). Il fallait ensuite deux autres opérations d'évaporation et de "brassage" pour obtenir le sucre.On arrive également à bien reconstituer ces deux opérations sur ce site.
Vestiges de l'usine sucière de Soulou (2)
L'usine de Soulou permet d'évoquer l'aventure du sucre, lancée à Mayotte tardivement, puisque l'île ne devient possession française qu'au milieu du XIXème siècle. Trop tard certainement, car la production ne permit pas d'atteindre les sommets escomptés et ruina davantage la santé des planteurs qu'elle ne les enrichit.
Soulou montre l'investissement de ces hommes qui au milieu d'une nature souvent hostile, après avoir réussi à défricher et à planter la canne, installaient des usines avec des machines venues d'Europe.
Aujourd'hui la nature reprend ses droits. Il ne reste que quelques pieds de canne ici ou là, et la chaudière de l'usine est engloutie par la végétation.
Vestiges de l'usine sucière de Soulou (1)
J'évoquais il y a peu de temps le patrimoine de la métropole, laissant entendre que celui de Mayotte n'était pas des plus grandioses.
Il n'empêche que l'île garde des traces de son passé et possède des ressources qui lui confèrent de l'intérêt.
Cette année, les journées du patrimoine s'étalent sur plusieurs semaines à Mayotte. Organisées par l'association des Naturalistes avec des moyens de la Préfecture, elles permettent à environs 600 scolaires de découvrir les différents sites.
lundi 1 octobre 2007
Peinture encore
Nous avions photographié ce tableau en cours de réalisation chez notre voisin, le peintre Marcel. Ce dernier est parti 1 mois en métropole. Craignant pour son oeuvre, il nous l'a confiée le temps de son voyage. Nous l'avons accroché sur un des murs du salon.
Personne n'ayant répondu à la question d'alors, "L'un d'entre nous est sur ce tableau, le reconnaissez-vous?", nous la portons à nouveau à la sagacité de nos lecteurs fidèles. Le premier à trouver gagne notre estime...
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